Après ce court résumé, nous nous permettrons quelques précisions historiques. Au XVIe siècle les moulins à vent étaient une création récente en Espagne. Ils remplaçaient parfois les vieux moulins à eaux car comme chacun le sait l’eau se fait rare sur ce plateau désertique et il faut aller la chercher loin en profondeur. Chaque moulin à vent portait un nom, ce qui est toujours le cas aujourd’hui, et faisait corps avec le meunier, son propriétaire. Il faisait sa fierté, car pour la première fois dans l’histoire, la machine effectuait le travail à la place de l’homme ou de l’animal. De serviteur, il devenait maître, car par son ingéniosité, domptait la nature en général et le vent en particulier pour son seul profit. De loin, nouveaux dans le paysage désertique, les moulins pouvaient apparaitre comme des géants, faisant tournoyer leurs bras sous le vent. Nous-mêmes dans l’antique autobus qui nous menait sur le lieu de nos vacances, nous attendions le cœur battant le dernier lacet qui nous ferait découvrir un spectacle qui, invariablement, nous accélérait les battements de notre cœur et nous faisait monter les larmes aux yeux. Ils étaient toujours là nos géants. Cervantès aurait-il voulu seulement laisser une trace sur l’avancée technologique de sa région ? Nous ne le croyons pas ! Et vous, qu’en pensez-vous ?