La Kabbale : tradition secrète du judaïsme.

 Cet article est un essai pour essayer de comprendre une tradition ancienne occidentale qui tout comme la tradition bouddhiste. Elle permet une quête de Soi conduisant à l’émerveillement et à la joie.

Kabbale vient de l’hébreu Qabbalah qui signifie recevoir par tradition. Elle représente la loi orale et secrète donnée à Moïse en même temps que la loi écrite et publique que représente la Torah.

Et l’oralité est essentielle. La Kabbale est la science du verbe.

Elle est ce courant mystique profond qui complète l’initiation biblique, rassemble des spéculations métaphysiques sur Dieu, l’homme et l’univers.

La Kabbale s’exprime par des symboles ; elle dispose d’instruments précis : des textes sacrés et chiffrés, un alphabet de consonnes/nombres. Elle se veut un outil de travail sur soi permettant d’appréhender d’autres systèmes de pensée en explorant ce qui est caché, ce que nos sens ne peuvent percevoir.

Elle préconise de valoriser le travail, de se perfectionner pour ensuite améliorer le monde.

Du Xème au XIIIème siècle, les Kabbalistes ont conservé le dépôt des écrits souvent considérables comme le Zohar ou « livre de la splendeur », puis, à partir du XVIIIème siècle, sonna l’heure de son déclin. Le monde de la mystique juive, avec sa symbolique compliquée fut jugé étrange et troublante.

Les Kabbalistes avaient tenté d’approfondir ou tout au moins de décrire le mystère du monde comme un reflet des mystères de la vie divine.

Ce qui avait marché pendant des siècles permettant aux juifs de se comprendre eux-mêmes se trouva tout à coup englouti dans le monde moderne.

La clé pour comprendre les kabbalistes était perdue.

La redécouverte de la quête de spiritualité du XXI -ème siècle a exhumé de nouveau cette vieille tradition utilisant à la fois l’histoire du judaïsme et le symbolisme.

Observons les particularités de l’alphabet hébreu :

Dans les langues sémitiques, on va chercher l’étymologie d’un mot dans chacune de ses consonnes.  Elles sont les seules considérées comme importantes et constituantes (les voyelles sont arrivées plus tard).

Donc chacune des 22 lettres de l’alphabet hébreu contribue à signifier le mot.

Chaque lettre a aussi une valeur numérique. Ainsi un mot est aussi la somme de plusieurs chiffres. La lecture de la bible est indissociable de cela. Cette réflexion numérique s’appelle la Guématrie, une forme d’étude propre à la Torah dans laquelle on additionne la valeur numérique des lettres et des phrases afin de les interpréter.

Celui qui ne connaît pas le mot apprend à lire l’hébreu lettre à lettre. Un exemple avec le mot BERESHIT : il donne une idée précise de la manière dont on signifie un mot par ses lettres : épelons le mot :

BETH : c’est la première lettre prononcée de l’alphabet hébreu ; signification : la maison, l’espace intérieur, celui où va se dérouler l’histoire universelle.

REISH : la tête, le commencement.

SHIN : le symbole de l’esprit et de l’énergie en mouvement.

TAV : la dernière lettre de l’alphabet comme du mot, aboutissement.

Maison, commencement, esprit, mouvement aboutissement. BERESHIT signifie à l’origine, premier mot de la lecture de la torah, premier récit de la genèse.

Autre interprétation et autre sens du mot que nous livre la Guématrie : Si l’on cherche le sens par le nombre, on constate que dans le mot BERESHIT, il y a aussi le verbe conjugué BERE qui veut dire il créa et SHIT qui correspond au nombre 6. « Au commencement » … indique que le monde a été créé en 6 jours…Le septième était le jour du repos.

Autre exemple ?

Le mot SHANAH qui veut dire année est égal à 355 et c’est justement le nombre de jours d’une année lunaire.

Un dernier exemple :

La guématrie montre que la lumière (or) a une valeur de 207, et la réception (kabbala) de 137.

La kabbale constitue le lien entre la lumière et la réception, et vaut

207 – 137 = 70. Or le secret (sod) vaut 70.

La guématrie est une méthode d’ouverture, d’interprétation et de dynamisation de la pensée. Ce n’est qu’un prétexte, un tremplin, à la réflexion. Elle ne doit pas se réduire à une simple technique.

Elle permet une lecture infinie des mots et des textes. Le livre devient le lieu d’une explosion, illustré par l’expression « lire aux éclats ».

Voici donc à l’aide de la Guématrie une des voies explorées par la kabbale.

Il en existe beaucoup d’autres !

MB

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