La Règle de saint Benoît ou le fondement des ordres religieux en Occident
Lorsqu'il écrivit sa Règle, saint Benoît s'inspira évidemment des coutumes monastiques qu'il connaissait et qui étaient en usage en Égypte et au Moyen Orient.
Antoine, anachorète de la Thébaïde, le père des moines chrétiens, avait été le créateur de l'ermitage monastique où les moines vivaient en solitaires.
Pancôme, le premier, envisagea une certaine cohabitation de ceux-ci.
Basile, fondateur du monachisme grec, édicta les premières lois des cénobites, moines habitant en communauté. Et c'est de cette notion que partit Benoît pour établir sa Règle. En bref, il comprit qu'il ne servait à rien de vivre seul, dans la pauvreté, en invoquant le Seigneur. Tout au contraire, il pensait qu'il fallait conjuguer les efforts pour parvenir à un résultat : d'où la famille monacale organisée en corps constitué. Elle formait la cellule de la vie bénédictine, retranchée des vanités du monde extérieur, consacrée au travail et à la prière, obéissant à un chef, l'Abbé, vicaire du Christ, élu par les moines eux-mêmes.
La Règle bénédictine exigea l'autarcie économique pour le couvent : plus de moines mendiants. Par leur travail, les membres de la famille monastique doivent subvenir à leurs besoins. Benoît régla tout, jusqu'aux plus infimes détails, et c'est vers la fin de sa vie, dans sa cellule du mont Cassin, environ l'an 535, qu'il rédigea les 73 articles du règlement de son ordre.
Illustration : Saint Benoît de Nursie avec Marc l’évangéliste par Giovanni Bellini (1488), basilique I Frari, Venise
Crédit auteur : basilique Santa Maria Gloriosa dei Frari, CC BY-SA 4.0 <https://creativecommons.org/licenses/by-sa/4.0>, via Wikimedia Commons